Encyclopédie Rêvisionnaire.

Publié le par Philemon

 

Encyclopédie Rêvisionnaire : Sainte Germaine de Pibrac, un cas d'école !

 

Ce qui suit est un essai, pas une thèse.

 

Il y a deux manières d'aborder la statuaire de l'église de RLC, les voici :

 

- On peut affirmer que rien n'y est bien particulier, que tout ce que l'on y trouve est identifié, que l'on possède les factures, les bons de commande, etc.

Et puis : Circulez !

-On peut aussi affirmer, que bien sûr les statues, les éléments du chemin de croix (sauf les rajouts de Buthion) n'ont rien de sulfureux en soi, mais que choisis dans le vaste catalogue de l'iconographie religieuse, il ne l'ont été, choisis, par hasard… et que la décoration de l'église, avec des éléments particuliers, signifiants, même communs n'est pas du au hasard… et que ce qui existait avant Saunière a pu aussi être utilisé par ce dernier en fonction de ce qu'il symbolisait...

Je prendrai donc le cas de Ste Germaine de Pibrac, morte le 17 janvier 1579, et dont la statue fait face à l'entrée de l'église.

 

C'est elle que l'on découvre en entrant, dès que l'on a trempé la main dans le bénitier !

Pourquoi elle ? Parce que l'on ne connait pas bien cette Vénérable catholique, ce n'est pas lui manquer de respect, en effet que de dire qu'elle est du genre "outsider" dans la course à la popularité.

Mais pourtant que de significations avec notre "affaire"…

 

Je précise que je ne cautionne pas toutes les affirmations ci-dessous listées, mais si elles font partie de la Légende, il n'y a pas de raison de n'en point parler.

Elle (Ste Germaine) serait la "lettre G" de l'acrostiche "GRAAL" que forment les initiales des saints de l'église de RLC : Germaine, Roch, Antoine…

On donne des centaines de significations pour ce mot, j'aime assez celle de Jean-Charles Pichon (Histoire universelle des sectes… Ed Laffont - Canada), Graal vient de ce "qui nous gréé"… donc, cela me va bien !

 

Wolfram von Eschenbach (l'auteur de Perceval) fait débuter la Queste du Graal à Tolède… sa source Kyot le Provençal affirme avoir découvert les premiers textes de Parcival à Tolède. Cette source proviendrait de la bibliothèque laissée par les Maures quand ils abandonnèrent la ville castillane.

On peut y voir (à défaut d'y croire) que l'origine du Graal serait d'origine musulmanne.

St Antoine de Padoue, autre élément du Graal (au moins pour l'initiale) est aussi connu pour avoir retrouvé un manuscrit dans une grotte… c'est la raison de son invocation en cas de perte d'objets...

 

Et si l'on revient à notre sainte Germaine, et que l'on cherche l'historicité de ses symboles, les roses notamment, on retrouve la même tradition de filiation avec l'Islam…

 

D'où viennent ces Roses, par extension ces fleurs… On trouve généralement comme initiatrice de cette représentation de Vierge à la Rose, Ste Elisabeth de Hongrie, suivie dans l'histoire de Ste Roseline, Ste Germaine, Ste Rosalie…

 

Il y a pourtant une tradition plus ancienne : Ste Casilda, fille d'un Roi Maure, Aldemón de Toledo (connu sous le nom d'al-Mamún). Elle aussi se voit béatifié à cause d'un miracle mettant en scène des fleurs. Mais cette Casilda, dont on n'a évidemment aucune trace dans l'Histoire officielle n'est-elle pas la matérialisation d'une autre sainte aux fleurs, plus ancienne encore et plus torride !

La Madone de Cordova qui cessa de protéger les chrétiens pendant l'occupation arabe, pour devenir la Vierge aux Roses des musulmans ! Heureusement elle revint dans le giron chrétien par la suite… Cette Madone de Cordova était honorée par une des sectes les plus curieuses qui fût : la Garduna. Société secrète, ultra-catholique et formées par des gueux, des coupe-jarrets que l'on avait recruté dans les cours des miracles médiévales ! Cette organisation, qui comportait des GM, des grades, des rites suivra les aragonais en Italie et donnera naissance à la Mafia, la Camorra et Ndrangheta… on retrouve sa trace en Amérique, dans les révolutions de 1848 !

 

Cette Garduna vit le jour officiellement au milieu du siècle XV (des traditions font remonter la secte beaucoup plus loin) et fût détruite le 25 novembre 1822 après que des documents furent découverts au domicile du Gran Maestro Alfonso Cortina à Séville...

 

Rappelons ce que dit Heinrich dans "Le Parcival de Wolfram von Eschenbach et la légende du Graal" (Franck - 1855). Il signale que la description (des chevaliers de la T.R) qu’en fait Wolfram von Eschenbach (qui parle de Templistes et non de Templiers) n’a absolument rien à voir avec les Templiers historiques, ne serait-ce que parce que ces derniers étaient répandus dans toute l’Europe alors que Wolfram parle lui d’un ordre très restreint et très secret.

 

Voilà rapidement survolés quelques éléments tirés de la lecture de la statuaire de l'église de RLC… de celle de Ste Germaine, en particulier.

 

Comme je crois avoir "démontré" (comme dit 16.19) par ailleurs que si Saunière voulait indiquer d'où provenait le trésor qu'il a trouvé, il ne pouvait le faire qu'entre les stations 4 et 5 de son chemin de croix… et que c'est là que se situe la statue de Germaine… faut-il voir une précision de l'abbé quand à l'origine du trésor… retrouvé ou transmis par les arabes, et marqué par les saintes aux fleurs !

 

Que l'on me prétende Mystagogue m'importe peu, je sais simplement qu'au lieu de vérifier la comptabilité du négociant Giscard (ce n'est pas une critique de ceux qui le font, c'est une question de goût…), j'ai voyagé à travers des siècles de mystères !

 

Et qu'avant de connaître Ste Germaine, je ne savais rien de la Garduna, des Templistes et de Casilda…

Merci l'abbé !

Il y a des Rêvisionnaires, parce que l'Historien ne dit pas la vérité !

 

Rêve le Château point barre.

Le site qui ne sait pas.

Publié dans Livres et textes

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